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Mandats d’étude parallèles en deux degrés pour la création d’un centre dédié à la culture et de logements étudiants. Projet réalisé en groupement avec l’architecte paysagiste Verzone Woods.

Introduction

L’architecture est un levier d’action pour multiplier les possibilités et les occasions de rencontres fortuites. Elle nous offre l’opportunité de favoriser les lieux, les situations et les moments favorables à la « Serendipity » (en français: sérendipité).

Le site est destiné à accueillir un centre cultuel – le centre culturel de Châtelaine (ci-après CCC) – futur haut lieu de la culture pour la commune de Vernier et, à plus grande échelle, le Grand Genève. Un centre dédié à la culture qui, au-delà de sa vocation première de représentation scénographique et de spectacle, se compose de trois piliers essentiels: la formation, la création et la répétition. Véritable espace d’émulation et de création, le CCC rayonnera ainsi comme un aimant culturel dans la région.

Un centre de cette ambition n’est pas que «culturel», il joue également un rôle social. Il est lieu de rassemblement, d’échange et de spontanéité. Public, visiteurs, collaborateurs, élèves et artistes trouveront ici un lieu de convivialité, d’inspiration et de rencontre.

Des logements destinés aux étudiants sont également prévus. De type colocation pour la plupart, ils seront destinés à des étudiants de tous horizons, usagers du futur CCC ou des Hautes écoles du canton de Genève.

Aspirations et cible du projet

Les contraintes du site, tout comme les intentions programmatiques et fonctionnelles des lieux à bâtir, influent sur les orientations et les postures retenues.

Tenant compte des contraintes du site – gestion des risques majeurs et du bruit, géométrie de la parcelle et intégration de la future halte ferroviaire Châtelaine notamment – «Serendipity» est conçu de façon à mettre l’architecture au service des usages du futur centre culturel et des logements pour étudiants. Les questions organisationnelles, fonctionnelles et de circulation sont au centre de la réflexion qui a vu naître le projet.

Le parti urbanistique vise une intégration harmonieuse et équilibrée du bâtiment sur un site pris en étau entre des infrastructures de transport – viaduc de l’Ecu et voies ferrées des CFF – et un quartier d’habitation. De géométrie triangulaire, le site d’étude constitue le chaînon final d’une séquence urbaine qui se ponctue en pointe à l’intersection du viaduc et des voies ferrées. Prenant en compte cela, «Serendipity», vise à jouir des caractéristiques territoriales du site pour offrir au centre culturel une intégration urbaine et une visibilité à la hauteur de ses ambitions.

Le parti architectural aspire à composer un bâtiment qui tire profit de sa taille, son volume et des contraintes du site. Un bâtiment qui par sa forme, sa simplicité et son jeu d’échelles avec les éléments de composition urbaine voisins dialogue avec la ville.
«Serendipity», c’est également une architecture qui invitera à la rencontre, à l’échange et à la spontanéité, trois éléments fondamentaux pour la vie et l’animation d’un centre culturel et des logements d’étudiants.

Parti urbanistique

En termes d’implantation, «Serendipity» c’est tout d’abord le choix de réaliser un bâtiment unique sur le site.

Le projet se développe à l’intérieur d’une grande enveloppe à la forme d’un trapèze rectangle dont la pointe se positionne face au pôle multimodal de transport mais s’évide à sa base pour créer un parvis couvert donnant accès au CCC. Parvis qui, à l’image d’une agora, participe à la création d’une nouvelle centralité et constitue un prolongement extérieur des activités du centre culturel.

Le bâtiment ponctue ainsi de manière subtile la séquence urbaine du quartier Concorde qui, à l’image d’un entonnoir, converge vers le point d’intersection formé entre le viaduc de l’Ecu et les voies ferrées des CFF.

L’implantation et la forme participent en outre à structurer l’espace public autour du bâtiment. La nouvelle urbanisation est contenue dans une maille d’espaces publics continus qui convergent vers l’agora et la future halte RER.

Principes des aménagements extérieurs

Les aménagements extérieurs, notamment paysagers, se profilent comme un fer à cheval ouvert sur l’agora. Celui-ci protège le bâtiment des nuisances des voies de circulation sur les côtés tout en créant un lien végétal entre les bâtiments existants et le futur CCC au sud.

Le long de la route de l’Ain, deux espaces publics ponctuent le parcours. L’agora, dédiée à l’accueil et à l’accès du CCC, offre de par son caractère minéral et sa topographie (place en gradin), un espace multi-usage capable d’accueillir des manifestations temporaires ainsi que la vie quotidienne (cf. image n°1 et n°2). Une série d’arbustes vient ponctuer l’agora et faire le lien avec le deuxième espace public: la placette. Cette dernière constitue une surface d’interaction entre le monde du spectacle et le monde réel. Elle accueille l’entrée des artistes, l’accès à l’hôtel/restaurant et au monde des coulisses (cf. image n°3). Sa distance avec l’agora permet de créer des entrées moins exposées au tumulte du centre culturel.

Toutes les circulations piétonnes s’effectuent autour du bâtiment pour connecter l’ensemble du site au centre-ville via la plateforme multimodale Châtelaine. L’implantation du bâtiment permet de mettre en évidence les cheminements piétons et cyclables, lesquels sont intuitifs et sécurisés. Au sud et à l’est du bâtiment, ceux-ci prennent ainsi la forme d’une promenade verte.

Enfin, la Voie Verte d’Agglomération trouve son expression avec le maintien d’un grand vide entre le bâtiment projeté et celui situé au sud du périmètre en vis-à-vis.

Images de synthèses : BOCO studio

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